top of page
Les premiers occupants

MON LIVRE :
RACHEL
& FREDERIK

DE LA DIFFICULTE D'ETRE PARENTS

AMSTERDAM, 1749


Aucune formation ne prépare à élever des enfants et pourtant le "métier" de parent est le plus difficile qui soit ! Il est quand même incroyable que sur les dix enfants que nous avons eus, il n'y en ait pas deux semblables... Ils ont pourtant les mêmes père et mère et ont reçu la même Ã©ducation mais ils sont si différents ! quand je dis la même éducation ce n'est pas exact en fait parce que nous avons été obligés d'adapter nos réactions à leur personnalité. Notre fils, Frederik, vit encore avec nous,  il a toujours été calme, timide réservé. Nous devions donc sans cesse l'encourager à avoir plus confiance en lui. Son frère Jan Willem est tout le contraire, nous l'avons, d'ailleurs chargé de vendre mes tableaux car il est très doué pour les affaires alors que moi je ne le suis pas du tout !  Isaac, a toujours eu un caractère difficile, rebelle... Il est marchand de drap mais malheureusement, pour de nombreuses raisons nous désapprouvions sa conduite et n'avons pu nous réconcilier avec lui du vivant de son père, quel dommage ! Juriaen souffrait tant de cette brouille... Mais bon, mieux vaut tard que jamais ! Tout ce temps perdu malheureusement ! La vie s'est chargée de lui enseigner ce que nous n'avions su ou pu lui faire comprendre... Avec le temps il a, en quelque sorte, mis de l'eau dans son vin !

C'est amusant : chacun d'eux  nous voit de façon si différente qu'à les entendre on pourrait penser qu'ils n'ont pas les mêmes parents !  

De toutes façons il faut qu'ils se fassent une raison : les parents parfaits ça n'existe pas. On s'en rend compte quand on le devient à son tour ! On essaye de ne pas reproduire les erreurs de nos pauvres géniteurs mais fatalement on s'en voit reprocher une foule d'autres :  quels juges impitoyables !  Une chose est sûre : on ne peut pas plaire à tout le monde et encore moins à ses propres enfants ! Peut-être parce qu'il est parfois nécessaire de les "recadrer" et malheureusement ça ne rend pas populaire !


Quand ils sont malheureux, on les console, quelque soit leur âge. Mais, certains d'entre eux, dès qu'ils trouvent le bonheur, vous tournent le dos... vous oublient, disparaissent !... Après avoir tant dénigré la vie, ils se gardent bien égoïstement de vous faire partager leur bonheur ! Honte ? Peur de se désavouer ? Ou volonté de rester, à vos yeux l'éternel inconsolable ?..... mystère !


 En tous cas il y a de quoi être parfois nostalgique du temps  où nous avions de tout petits enfants aux réflexions si justes et amusantes. Le temps passe, les petits anges ne sont plus, certains sont morts, d'autres se sont transformés en adultes. Nous les admirons et les aimons même s'ils sont parfois si critiques ou injustes à notre égard, si différents de ce qu'on imaginait... Même s'ils se comportent comme des étrangers !!! C'est un peu comme peindre un tableau d'ailleurs. Le résultat final  est parfois si éloigné de ce que l'on avait en tête au départ, qu'on ne l'aime pas. Et pourtant, avec le temps, on en découvre la beauté, parce qu'on oublie l'idée initiale et qu'on peut enfin le voir avec un Å“il neuf.   

​

Encore une fois, il  s'avère que du positif peut résulter des pires situations. Les relations difficiles que nous avons eues avec Isaac m'ont fait beaucoup réfléchir et m'ont appris qu'il n'y a pas qu'une seule et unique vérité !


Ma vérité n'est pas ta vérité ! Je n'ai donc pas à te l'imposer avec le label "Vérité incontestable que je suis en droit de t'asséner à ce titre". Ce genre de comportement est juste bon à faire le vide autour de soi car de là naissent les conflits...

​

En revanche, nous avons quand même le droit et parfois le devoir, de nous exprimer calmement,  sans que cela crée des cataclysmes !

​

Quand il y a un conflit entre deux personnes, il est étrange et même un peu amusant, de constater que les deux se considèrent comme outragées, agressée. Frustrées, elles affirment réciproquement et très sincèrement être victimes de l'autre. C'est tellement confortable la position de victime !...


Et si nous sortions de ce cercle vicieux en reconnaissant tout simplement à l'autre le droit de penser différemment de nous et de l'exprimer !?  Libre à nous, ensuite d'en faire ce que nous jugerons utile...


Un peu de patience, de tolérance et d'intelligence pourrait éviter de se déchirer pour tout et pour rien, pour des bêtises qui n'en valent pas la peine... Mais il semble que ces qualités se perdent au profit de l'intransigeance, voire de l'obscurantisme... La haine, la colère, la frustration, la rancune sont des sentiments tellement plus faciles à cultiver l


La vérité de l'autre n'est pas ma vérité ? soit ! Nous avons le droit de penser différemment et de l'exprimer, d'en discuter, mais surtout, surtout évitons de tomber dans les pièges que nous tendent notre orgueil et nos préjugés car ceux là peuvent nous faire entendre de travers ce que dit notre interlocuteur... attention aux malentendus !... 


Curieusement, certaines personnes n'entendent même pas ce que vous leur dites et vont même jusqu'à vous attribuer des propos que vous n'avez pas !... c'est redoutable !...  En fait, ce qu'ils  entendent, c'est  probablement la voix de leur inconscient qu'ils ne reconnaissent pas comme telle et qu'ils vous attribuent !... Difficile de dialoguer dans ces conditions !... 

​

Par exemple, mon fils s'était fâché avec moi sous prétexte que je détestais son épouse... C'est faux ! comment pourrais-je détester une personne que je ne connais pratiquement pas ? D'ailleurs, pour le peu que j'ai pu entrevoir, elle me serait même plutôt sympathique ! Le problème c'est qu'il n'est pas sûr de ses sentiments, il est rongé de doutes et d'incertitudes qu'il refuse de s'avouer. Alors, par un étrange mécanisme, il m'attribuait, à tort, ses sentiments refoulés.. J'ai eu toutes les peines du monde à le convaincre du contraire... ! Pour le reste, je suppose qu'il a toujours ses doutes matrimoniaux mais je ne me hasarderai surtout pas à  en savoir plus !!

​

​

​

​

​

DE LA DIFFICULTE D'ETRE PARENT: Bienvenue
bottom of page