MON LIVRE :
RACHEL
& FREDERIK

J'ai souvent aidé mon père dans son travail,  soit pour agrémenter de dentelles certaines de ses présentations anatomiques, soit pour illustrer ses planches de biologie.

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J'ai donc, dès mon plus jeune âge, étudié la vie des différentes espèces végétales et animales, j'ai aussi appris à côtoyer la mort, sans crainte, comme il m'en donnait l'exemple. Nous discutions ensemble, librement et sans à priori, de questions philosophiques ou religieuses. Excellent exercice pour essayer d'analyser et de comprendre le monde dans lequel nous vivons... si énigmatique !  

Par exemple.. dans la Genèse, le récit de la création est ponctué, rythmé, par l'affirmation : "Et Dieu vit que cela était bon"... Il y a, certes, dans le monde, une multitude de merveilles qui forcent l'admiration, le respect. Elles sont si parfaites dans leur fonctionnement, si belles que certains les attribuent à un Dieu créateur qui serait bon et artiste.

Or, si Dieu créateur il y a, on peut se demander s'Il est vraiment bon car il est troublant, voir inquiétant, de constater que l'équilibre de toute cette création repose sur des lois contraires à l'Amour, des lois terribles, impitoyables même : la Loi qui régit le monde animal, végétal et humain c'est la Loi de la Jungle : il faut tuer pour manger, lutter pour dominer, la raison du plus fort est toujours la meilleure, malheur aux faibles et aux malades !

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"Et Dieu vit que cela était bon" !? L'araignée obligée de tisser sa toile pour piéger ses victimes, l'oiseau de proie enlevant dans ses serres le petit animal qu'il va dévorer, l'insecte pondant ses œufs dans un autre insecte pour que les larves trouvent de la nourriture fraiche à leur naissance... on pourrait continuer la liste est longue ! 

Etrange ! : l'état "naturel" ignore l'Amour. Car il ne faut pas confondre avec l'amour

> l'instinct de reproduction qui pousse deux êtres à s'unir et s'accoupler pour la survie de l'espèce,

> l'instinct maternel qui fait qu'une mère s'occupe de son enfant jusqu'à ce qu'il soit en mesure d'être autonome car, une fois ce stade atteint, les liens sont aussitôt oubliés,

> le fait que les fourmis ou les abeilles vivent en société organisées car, dans ces sociétés, l'individu ne compte pas : les faibles et les malades sont éliminés et les étrangers sont exclus.

L'état "naturel" ignore donc l'Amour et condamne même à vivre selon la Loi de la Jungle car la survie en dépend !

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 > Pour le monde végétal et animal, il n'y a malheureusement pas le choix : la Loi de la Jungle est immuable, incontournable (les insectes, les mammifères "fonctionnent" de la même depuis des siècles, et rien ne leur permet de choisir)

 - peut-être pour nous permettre de réfléchir sur les conditions impitoyables d'un monde ignorant l'amour ?

- peut être pour nous faire comprendre qu'une Société qui arrive à procurer un niveau de confort matériel satisfaisant aux individus qui la composent (comme les abeilles ou les fourmis) n'est pas parfaite si son organisation ne repose pas sur l'Amour !

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> Pour le genre humain, c'est différent : il y a possibilité de choix mais c'est une alternative dangereuse : le Christ en est l'illustration parfaite, il en est mort crucifié ! Sortir du "système" c'est prendre des risques énormes : vivre selon la Loi de l'Amour, c'est sortir de l'instinct pour inventer des chemins nouveaux, un renversement total de valeurs ! C'est accepter d'être faible là où l'on devrait être fort, c'est accepter d'être pauvre là où l'on pourrait être riche, de servir au lieu de dominer.  

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"Et Dieu vit que cela était bon"... que cela était bon, comme point de départ ! car visiblement la création n'est pas terminée... Elle est en cours de réalisation, en voie de perfectionnement. C'est à l'Homme de terminer, de parfaire, la création en choisissant librement, même si c'est difficile et dangereux, de se démarquer du règne animal et végétal, en abandonnant la Loi de la Jungle pour la remplacer par la Loi de l'Amour.

La volonté de Dieu est donc que l'Homme introduise dans le monde ce qui, au départ, ne s'y trouve pas : l'Amour... avec un grand A !

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A nous d'en tirer les conclusions, car vivre selon la Loi de l'Amour, c'est plus que se comporter en bonne petite fourmi. Il ne suffit pas d'avoir bonne conscience en menant une petite vie bien rangée, bien conforme aux exigences de la Société. La Loi de l'Amour exige le respect des plus faibles, des malades, des étrangers, de ceux qui sont différents de nous. La Loi de l'Amour c'est aussi ne pas se cantonner à une routine, c'est inventer des chemins nouveaux :  au delà des codes de lois strictes, rigides, immuables et par trop aveugles.  L'Amour sait adapter la conduite au cas par cas... 

Aimer son prochain comme soi-même c'est anti-naturel !

Mais Dieu n'est pas un Dieu lointain qui nous juge "du coin de son nuage"...  Il s'est fait homme pauvre, méprisé, traqué, condamné, en Jésus, pour nous montrer le chemin. Pour ne pas que nous ayons peur des risques que cela implique. 

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En Jésus Christ, Dieu est donc, avec nous, au centre du processus de transformation de la création !

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