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Peinture à l'huile

MON LIVRE : 

RACHEL  &  FREDERIK

DUSSELDORF

Amsterdam Juillet 1708,

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À l'été 1695, Johann Wilhelm, l'électeur palatin (Le palatinat du Rhin, est un État du Saint-Empire romain germanique qui joue un rôle majeur dans l'histoire de l'Allemagne) visita le musée de notre "illllustrrrre" père, Frederik Ruysch. A cette occasion, il vit certains de mes tableaux. Juriaen et moi étions mariés depuis environ deux ans et je venais de donner naissance à notre premier enfant. Quelques années ont passé. En juin 1708 Johann Wilhelm m'a proposé d'être peintre à sa cour. Cela impliquait de déménager à Düsseldorf. Juriaen et moi nous y sommes rendus, dans le but d'organiser le déménagement de notre famille devenue nombreuse. Mais nous avons vite compris combien cela serait déchirant, compliqué et peu souhaitable. Pourtant, refuser ce déménagement, au risque de perdre ce poste, cette distinction importante pour ma carrière de peintre, demandait une forme de courage... Il n'est pas toujours facile de dire non, d'affirmer sa volonté !!.... c'est pourtant un risque à prendre, parfois vital !...L'expérience m'a appris qu'il est vraiment important d'apprendre à le faire, avec les formes, certes : en motivant son refus, en maîtrisant ses émotions aussi (la peur des conséquences et éventuellement du pouvoir de la personne qu'on a en face). Ce n'est pas facile mais ça s'apprend... d'abord sur de petites choses... puis sur de plus importantes ! Avoir un esprit soumis ne force pas le respect et encourage même les demandes abusives et l'ingratitude qui va avec. Faire preuve de personnalité à bon escient,  c'est se respecter soi-même et, au final, gagner le respect des autres.


Johann Wilhelm a bien compris que mon refus de déménager est bien fondé et  nous a finalement, dispensés de l'obligation de vivre et de travailler à la cour ! Une allocation annuelle, va m'être versée, en contrepartie de laquelle il me suffira de faire une seule peinture par an pour la collection de l'électeur et de sa femme. Nous devrons, bien sûr, nous rendre à Düsseldorf de temps en temps à pour livrer mon travail, mais quel soulagement de ne pas avoir à quitter la Wolvenstraat à Amsterdam, avec mon mari et tous mes enfants !

DUSSELDORF: À propos
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