top of page
IMG_20170820_091806_607.jpg

MON LIVRE : RACHEL ET FREDERIK

LES "GUILLAUME"

Voici, pour ceux que ça intéresse, un chapitre (facultatif) consacré aux personnes qui ont été chargées de diriger les Provinces Unies sur la période concernée. Comme vous pourrez le constater ils étaient majoritairement prénommés... Guillaume ! Dans un premier temps, un bref résumé permet d'avoir un rapide aperçu et, pour ceux qui souhaitent en savoir plus, une seconde partie expose brièvement l'histoire de chacun d'eux.


BREF RESUME :

Le souverain Maximilien, comme plus tard son petit-fils Charles Quint, avaient à gérer d'immenses territoires éparpillés et très distants les uns des autres. Faute de pouvoir être présent partout, malgré l’itinérance de la cour, ils n’avaient que rarement l’occasion de se trouver dans ces provinces. Ils nommaient donc, pour les représenter en leur absence, ,des gouverneurs -stadhouders-  qui furent  systématiquement choisis dans l’aristocratie, en particulier parmi les chevaliers de la Toison d'Or. L'ordre de la Toison d'Or regroupait de nobles et valeureux chevaliers. Il avait été créé en 1430 par Philippe le bon et s'inspirait du mythe de Jason qui, au péril de sa vie, avait réussi à surmonter toute une série d'épreuves terribles pour ramener la toison d'or, talisman protecteur, symbole de pouvoir et même d'immortalité.

​

​

La famille des Nassau-Dillenbourg a  donné de nombreux stathouders à la Hollande, à la Flandres, aux Provinces-Unies, et même un roi à l'Angleterre et l'Écosse en la personne de Guillaume III d'Orange-Nassau, des rois aux Pays-Bas !


 En 1595, toutes les provinces avaient à leur tête un stathouder de la maison de Nassau. qui cumulait tous les pouvoirs à la tête de la république. Arguant des dérives monarchiques du stathoudérat, un parti « bourgeois », très fermement opposé à cette confiscation du pouvoir obtint sa suspension à la mort de Guillaume II d'Orange-Nassau. 


C’est la campagne éclair de Louis XIV contre les Pays-Bas (1672) qui bouleversa cet équilibre fragile. Incapable de faire face à l'avancée des Français, seulement arrêtés par l'ouverture des digues qui transformait la Hollande en île, Jean de Witt fut lynché par la foule et le stathoudérat rétabli au profit de Guillaume III d'Orange-Nassau.


De nouveau supprimé à la mort de celui-ci en 1702, il fut rétabli en 1747 avec Guillaume IV d'Orange-Nassau. Nouveauté importante et significative, ce « second stadhoudérat » concernait non plus les provinces indépendamment les unes des autres, mais l'ensemble de la république. Il était pour cela qualifié de stadhoudérat général.  Ã€ la mort de Guillaume IV en 1751, son fils Guillaume V, alors âgé seulement de 3 ans, lui succéda (régence de Brunswick).


PLUS EN DETAIL :


1/ Guillaume, comte de Nassau-Dillenburg dit « Le Riche » ou « Le Vieux »,  né le 10 avril 1487 à Dillenburg et mort dans la même ville le 6 octobre 1559 était le fils de Jean V de Nassau-Dillenbourg et d'Élisabeth de Hesse-Marbourg. 
Il épousa le 29 octobre 1516 Walburge d'Egmont (1505-1529). Puis, veuf, il épousa en 1531 Julienne de Stolberg (1506-1580).  Tous deux étaient Luthériens. Douze enfants sont nés de cette union. L'aîné est Guillaume Ier d'Orange-Nassau, dit "Le Taciturne" 


2/ Guillaume Ier d'Orange, dit Le Taciturne , né à Dillenburg en Allemagne, le 24 avril 1533.  Héritier, à onze ans, de René de Chalon, son cousin, mort en 1544 sans enfant, il reçut, à ce titre, les possessions de celui-ci aux Pays-Bas et en Bourgogne, ainsi que la principauté d'Orange. Il devient gentilhomme néerlandais et, en 1551, épousa Anne van Buren, de la famille d'Egmont.   Guillaume Ier, prince d'Orange,  Ã©levé dans la foi catholique était très apprécié par Charles Quint qui le nomma chevalier de la Toison d'Or en 1556. En 1559, Philippe II, succédant à son père sur le trône d'Espagne, le nomma stathouder des provinces de Hollande, Zélande et Utrecht. Mais, s'étant, entre-temps, converti au calvinisme, il se mit à la tête des protestants hollandais soulevés contre le roi d'Espagne. C'est donc à lui, Allemand et catholique d'origine, que les Pays-Bas doivent leur indépendanc !.
Le 31 décembre 1564, devant le Conseil d'État (gouvernement), Guillaume d'Orange exprime en français sa conviction intime, proprement révolutionnaire : « Je ne peux pas admettre que les souverains veuillent régner sur la conscience de leurs sujets et qu'ils leur enlèvent la liberté de croyance et de religion. »
Philippe II décide de le faire assassiner et offre une récompense énorme à qui exécutera son vœu.
 Guillaume ne faiblit pas face à la menace sa devise  est  Â« Je maintiendrai ». Ces mots deviendront la devise de la maison d'Orange-Nassau et des Pays-Bas (de la même façon que la couleur orange de sa principauté provençale deviendra la couleur fétiche des Pays-Bas... et de son équipe de foot).
Le 10 juillet 1584, un menuisier de Dôle, Balthazar Gerard, catholique fanatique réussit à s'introduire dans l'entourage de Guillaume d'Orange et tue ce dernier d'un coup de pistolet , à Delft. « Dieu, ayez pitié de moi et de mon pauvre peuple », murmure la victime en expirant. L'assassin est exécuté mais sa famille grassement indemnisée par le roi d'Espagne.


3/ Maurice d'Orange-Nassau, 17 ans, succède à son père Guillaume Ier d'Orange-Nassau comme stathouder général des Provinces-Unies. C'est de son prénom que vient le nom de l'île Maurice ! Maurice était un des premiers capitaines de son époque, mais il a laissé la réputation d'un homme ambitieux et froid. N'ayant pas eu d'enfant pouvant lui succéder c'est son frère qui lui succéda en 1625 :


4/ Frédéric-Henri d'Orange-Nassau  Fils de Guillaume Ier d'Orange-Nassau il est né à Delft six mois avant l'assassinat de son père. Sa mère, Louise de Coligny, était la fille du chef huguenot Gaspard II de Coligny et la quatrième femme de Guillaume Ier.
Ce fut son frère aîné Maurice de Nassau qui assura son éducation. 


Frédéric-Henri d'Orange-Nassau montra de grandes capacités d'homme d'État, de politicien et de tacticien. Pendant ses vingt-deux ans  au service des états généraux des Provinces-Unies, la puissance du stathoudérat fut à son apogée. Cette période,  fut qualifiée  d’« âge d'or des Provinces-Unies » : elle fut en effet marquée par de grandes victoires militaires et navales, par une expansion maritime et commerciale internationale, et par un sommet de la culture nationale.
Il épousa à 41 ans Amélie de Solms-Braunfels qui en avait 23. Neuf enfants sont nés de cette union. L'aîné fut 
Guillaume II d'Orange-Nassau,


5/ Guillaume II d'Orange-Nassau, né le 27 mai 1626 à La Haye – mort le 6 novembre 1650 dans la même ville
Le 2 mai 1641, dans la chapelle royale du palais de Whitehall, à Londres, Guillaume épousa Marie-Henriette Stuart, princesse royale, la fille la plus âgée du roi Charles Ier d'Angleterre et de Henriette-Marie de France.
Un fils, Guillaume, futur roi d'Angleterre, naît de cette union huit jours après la mort de son père. La charge de stathouder resta vacante et les pouvoirs furent confiés au grand pensionnaire Johan de Witt.


6/ Guillaume III d'Orange-Nassau  La Haye, 14 novembre 1650 – Londres, 8 mars 1702
Petit-fils par sa mère du roi Charles Ier, décapité au cours de la Grande rébellion, Guillaume épousa en 1677 sa cousine germaine, de onze années sa cadette, la princesse Marie d'Angleterre. Ce mariage purement diplomatique la rend d'abord malheureuse, mais elle finit par développer une réelle affection pour son mari. Marie d'Angleterre, est la fille aînée de l'héritier du trône anglais Jacques, duc d'York Lorsque ce dernier devint roi en 1685, son catholicisme et ses politiques impopulaires lui aliénèrent l'opinion anglaise majoritairement protestante. Dans ce qui fut appelé la Glorieuse Révolution de 1688-1689, Guillaume renversa Jacques II et obtint les couronnes d'Angleterre, d'Écosse et d'Irlande. Dans les îles Britanniques, Guillaume III gouverna conjointement avec son épouse, Marie II, jusqu'à la mort de celle-ci le 28 décembre 1694. Elle meurt sans avoir donné d'enfants à Guillaume, qui meurt à son tour en 1702. Anne, sa soeur, lui succède sur les trônes d'Angleterre et d'Écosse. 
Le stathoudérat rétabli au profit de Guillaume III d'Orange-Nassau fut de nouveau supprimé à la mort de celui-ci. Il fut rétabli en 1747 avec Guillaume IV d'Orange-Nassau. 


7/ Guillaume IV d'Orange-Nassau
En 1739, Guillaume IV d'Orange-Nassau hérita des domaines autrefois possédés par la lignée de Nassau-Dillenbourg ; en 1743, il hérita des possessions des Nassau-Siegen. En 1747, le Parlement des Pays-Bas le nomma donc Nassau stathouder général héréditaire de chacune des sept provinces (Drenthe, Frise, Groningue, Hollande, Overijssel, Utrecht et Zélande).
Malgré son inexpérience dans les affaires d'État, Guillaume IV d'Orange-Nassau parvint à obtenir une certaine popularité auprès de ses sujets. Il fit cesser la pratique de l'imposition indirecte. Mais il était directeur général de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales et son affairisme accrut la disparité entre les pauvres et les riches.
Son gouvernement est marqué de vastes hésitations et d'entreprises timorées. 


8/ Guillaume V d'Orange-Nassau, est né à La Haye le 8 mars 1748 et mort à Brunswick le 9 avril 1806. Il fut le dernier stathouder des Provinces-Unies de 1751 à 1795.
Il est le fils du prince Guillaume IV d'Orange et d'Anne de Hanovre (1709 – 1759), princesse royale de Grande-Bretagne et d'Irlande, et régente des Provinces-Unies (1751 – 1759).
Il épouse, le 4 octobre 1767, à Berlin, Wilhelmine de Prusse (1751 – 1820), nièce du "grand Frédéric" et fille d'Auguste-Guillaume, prince héritier de Prusse, sÅ“ur de Frédéric-Guillaume II de Prusse et petite-fille de Frédéric-Guillaume Ier de Prusse. Ses relations étroites avec des prussiens entraina une très forte opposition qui l'obligea à s'exiler en Angleterre avec sa famille en janvier 1795.  De son union avec la princesse Wilhelmine, il eut cinq enfants.

9/ Son fils Guillaume revint en Hollande en 1813 et devint, en 1815, le premier roi des Pays-Bas sous le nom de Guillaume Ier.

​

​

​

LES "GUILLAUME": À propos
bottom of page