top of page
dissection 2.jpg

MON LIVRE :
RACHEL
& FREDERIK

DISSECTIONS ET PEINE DE MORT

​

Une fois par an, le praelector anatomiae, (lecteur enseignant l'anatomie) à l'université d'Amsterdam, est autorisé, pendant quelques semaines durant la saison froide (pour la conservation), Ã  procéder à des dissections publiques devant ses étudiants et toute personne que souhaiterait y assister (entrée payante bien-entendu). Grâce à sa technique de conservation mon père, lui, peut pratiquer des dissections même en plein été. Et les organes disséqués, ainsi traités, se conservent  indéfiniment et peuvent donc être réutilisés autant que nécessaire. Ses dissections ont été immortalisées par deux tableaux où on peut le voir, entouré de ses étudiants et confrères, dispensant son savoir, son expertise.  Ces séances peuvent faire penser à un spectacle un peu malsain elles sont pourtant capitales car l'anatomie ne s'apprend pas seulement dans les livres. Il est nécessaire d'entendre les explications du professeur et de voir en même temps les organes étudiés. La pratique de la médecine progresse, il est normal que même le grand public puisse avoir accès à ce savoir. D'ailleurs les dissections de corps féminins attirent  beaucoup de monde parce que les gens veulent comprendre comment ils ont été créés... qui les en blâmerait ! Mon père a été le premier anatomiste d'Amsterdam à disséquer une femme en 1684, avant ce n' était pas autorisé. L'un des tableaux représente la dissection d'un bébé mort peu de temps après sa naissance. On y voit, mon frère Henry, qui était alors enfant, et qui présente un squelette... initié dès son plus jeune âge ! La plupart du temps, ce sont les condamnés à mort qui sont utilisés. Mon père est autorisé à les rencontrer avant leur exécution pour connaître ses éventuels antécédents médicaux.

C'est une pratique qui m'attriste car ces condamnés sont souvent de pauvres bougres qui ont mal tourné parce que la vie ne leur a pas vraiment laissé d'autre choix. Toutefois, on peut presque se réjouir de ce que la dissection ait quand même  lieu post mortem parce que, dans l'antiquité, on la pratiquait à vif ! Ils trouvaient bien plus intéressant d'étudier le fonctionnement d'un corps vivant, de nombreuses altérations survenant très rapidement après la mort et  soutenaient qu'un grand nombre d'honnêtes gens pouvaient ainsi être soignées grâce aux souffrances d'un petit nombre de condamnés soumis à la vivisection ! Le problème c'est cette volonté d'infliger la mort assortie de la plus grande souffrance qui soit... La peine de mort, si peine de mort il y a, ne devrait pas être considérée comme une punition ou comme une vengeance ni même comme un moyen de dissuasion... Ca serait plutôt, peut être, juste un moyen de mettre hors d'état de nuire des personnes  qu'on ne peut pas garder enfermés à vie, qui, si on les relâche,  tôt ou tard récidiveront. Malheureusement, ne pas condamner à mort un coupable c'est  condamner à mort,  les innocentes futures victimes qu'ils croisera inévitablement lorsqu'ils sera relâché, et qui, elles seront  assassinées avec toute l'horreur que cela implique,. Quelle responsabilité !

​

Encore faut-il, bien-sûr, que le désir de trouver un coupable à tout prix et de venger le crime commis ne conduise pas à  condamner des innocents. à la peine capitale.... !​


Encore un sujet qui mériterait d'être... disséqué avec soin !

​

​

​


DISSECTIONS ET PEINE DE MORT: Bienvenue
bottom of page