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Les bovins dans les pâturages

MON LIVRE : RACHEL ET FREDERIK

INNOVER POUR SURVIVRE


Il fallait donc relever un nouveau défi : nourrir une population sans cesse croissante sur des terres peu fertiles. C'était un pays riche en tourbe, mais, pendant des siècles, l'extraction de cette source d'énergie, avait appauvri et fragilisé les sols. Les hollandais ont donc eu à cÅ“ur de les enrichir par l'utilisation d'engrais naturels. Tout était bon  ! la Marne, les cendres de bois, les déchets de savonnerie et des blanchisseries, les tourteaux de colza et de navette.

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Le fumier est l'engrais par excellence. Les paysans recueillaient systématiquement tous les ingrédients susceptibles d'être transformés en fumier : paille, détritus organiques, déjections humaines et animales.


Pour améliorer et accroitre encore plus la production agricole il fallait donc disposer d'un cheptel plus nombreux et pouvoir le nourrir en toutes saisons.
Ils fallait abandonner les méthodes traditionnelles d'élevage selon lesquelles on laissait croître le bétail plus qu'on ne l'élevait. Dans le passé les bêtes engraissaient au printemps,  et on les abattait à l'approche de l'hiver (n'ayant pas les ressources fourragères nécessaires pour les nourrir durant la saison froide !). La pratique de la jachère (qui consiste à laisser au repos une partie des terres cultivables) était aussi règle commune.

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Par manque de place et par besoin de fourrage pour les animaux les hollandais ont, eux, innové : ils ont peu à peu abandonné la pratique de la jachère.  Ils plantaient des pois, des vesces et des fèves qui ont un fort pouvoir régénérant pour le sol et en accroissent la fertilité initiale, tout en constituant du fourrage pour les animaux !

Les avantages procurés par l'ensemencement de la jachère, la culture de légumineuses, l'entretien de prairies naturelles, l'amélioration  de la nourriture du bétail firent qu'à la fin du XVIIème siècle, l'agriculture qui se pratiquait dans certaines parties des Pays Bas était considérée comme la plus productive et la plus avancée d'Europe.
De ce fait, le peuple néerlandais était sans doute le mieux nourri d'Europe et l'extrême misère plus rare qu'ailleurs. La variété du régime alimentaire est étonnante : du pain, bien sûr, peu de viande mais du poisson, des légumes et des laitages. Mieux alimenté le néerlandais était plus résistant que ses contemporains aux fléaux des épidémies qui ravageaient l'Allemagne pendant les années 1660.


Mais la production intérieure ne suffisait pas à couvrir tous les besoins. Les Provinces Unies durent donc se lancer dans l'import export de céréales. C'est ce qui fera l'objet du chapitre suivant..... 

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