Quand on a la chance d'être en bonne santé on ne s'en même pas compte.

On va, on vient, on s'affaire à nos obligations, sans réaliser la chance et le bonheur qu'on a. Et puis, un jour, on tombe malade, on se retrouve  cloué au lit, pendant d'interminables semaines, délirant, brûlant de fièvre, sans pouvoir même supporter la lumière du jour. Quand d'horribles remèdes arrivent enfin, à nous tirer d'affaire, on est guéri mais si faible qu'il faut encore  une longue convalescence pour retrouver un peu de vie. On comprend alors, combien il est précieux de pouvoir se lever le matin... combien il est merveilleux de pouvoir avaler, respirer sans souffrir !.... On réalise combien sont dérisoires bien des choses qui nous semblaient importantes avant !

Curieusement, alors qu'on se plaint souvent pour un oui pour un non, quand tout va bien, on cesse de le faire quand on se trouve dans des conditions très dures !

Ne pas se prendre en pitié est alors  comme un réflexe de survie...

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D'ailleurs, si la vie est faite de petites joies, elle est aussi parsemée de toutes sortes d'épreuves, de défis que nous avons à affronter, à relever. Et nous le ferons d'autant mieux que nous éviterons de nous apitoyer sur notre sort. Je garde en mémoire le cas d'un ami d'enfance qui illustre très bien mon propos : des problèmes lors de sa naissance devaient, selon les médecins, l'empêcher de marcher et d'être autonome. C'était sans compter sur sa détermination : à force de volonté, de courage, de persévérance et de régularité dans l'effort il a réussi à surmonter les séquelles de sa naissance. C'est à présent un adulte qui est capable de marcher, d'accomplir seul les gestes de la vie quotidienne et même de travailler... ce qu'il n'aurait jamais réussi à faire s'il s'était pris en pitié ! Ce n'est certes pas facile : c'est une lutte de chaque jour, même encore maintenant, mais chaque victoire remportée  est un bonheur pour lui et pour tous les gens, nombreux, que son courage inspire  ! 

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